A la suite des saints
Les saints nous précédent au Ciel, ils demeurent auprès de Dieu. Après avoir vécu sur la terre, ils sont partis pour la patrie céleste afin de louer Dieu éternellement. Nous connaissons tous au moins la vie d’un saint. Et si cela n’est pas le cas, nous ferions bien de remédier à cette lacune.
Peut-être ne parlons-nous pas assez des saints. Je ne parle pas assez des saints.. Et pourtant ce qui m’a conduit à devenir prêtre c’est leur exemple. J’aimais entendre dans les homélies la vie des saints, ce qu’ils avaient accomplis, comment ils avaient changé de vie pour suivre Jésus. Les saints nous attirent parce qu’au départ ils sont comme chacun d’entre nous. Ils ne sont pas saints.
Il me semble que le point de départ de toute sainteté, commence par l’amour de Jésus. Le saint développe cet amour de Jésus à travers plusieurs sciences complémentaires : la scientia fidei ; la scientia amoris et enfin la scientia beata. Ces trois sciences : celle de la foi, celle de l’amour et celle de la vision donne au saint de connaître et d’aimer Jésus jusqu’à vivre en pleine communion avec lui.
C’est pourquoi le désir du salut des âmes qui habitent le coeur des saints agit comme un puissant moteur pour oeuvrer dans la vigne du Seigneur. Les saints travaillent à leur sainteté personnelle qui se réalise par le souci permanent du salut des âmes en général à travers l’excerice de la charité. Ainsi la prière des saints est toujours une prière pour obtenir son propre salut et celui des autres. Si on met aujourd’hui en avant l’importance de la théologie du corps, celle-ci ne doit pas être déconnectée de la théologie de l’âme. L’homme est appelé à vivre âme et corps avec Dieu.
Les saints ont répondu à l’appel de Dieu là où Dieu les voulait, ils accomplissent la volonté du Père dans leur milieu de vie non choisi mais accueilli. Ils ont aimé les âmes et n’ont pas cherché le confort dans cette vie, mais ils ont appelé de toute leur force à vivre en Dieu.
Ce désir de suivre Jésus ne reste pas un désir pieux, mais il se concrétise par une volonté ferme de croire aux promesses du Christ, d’espérer les biens éternels et de vivre d’amour.
Il y a un fait important dans la vie des saints, c’est qu’il demeure toujours des zones d’ombres qui n’affectent en rien la pratique héroïques des vertus de foi, d’espérance et de charité. Mais qui dépendent souvent du contexte et de l’histoire. Toutefois, la vie des saints nous montre clairement que la divine Providence agit à travers eux et avec ce qu’ils sont. La grâce ne supplée pas la nature, aussi il arrivera souvent que dans l’histoire des saints, ceux-ci complètent. (ex : Saint Paul et Saint Barnabé qui se séparent (Ac.15,36-41) ; Pie XII et Paul VI ).