Là- bas, à Adelboden, au pied du téléphérique, il paraît que c’est une première pour Sursum Corda, tout le monde était plus ou moins à l’heure! La prochaine fois, il s’agira encore de faire en sorte que les différentes voitures ne s’attendent pas chacune à un bout du parking pendant 3/4 d’heure, et ça sera parfait.

Après avoir pris le téléphérique de 9h30 (qui est parti avec au moins 4 minutes de retard, ce qui a beaucoup fait râler les Suisses allemands qui se trouvaient dans la cabine avec nous, qui doivent encore être en train d’en parler à l’heure qu’il est), nous nous retrouvons sur un plateau à environ 1900m d’altitude: ouf, il y a de la neige! Nous sommes 7 participants, avec des conditions physiques très diverses. Il est décidé de prendre un rythme adapté aux plus faibles, afin que tout le monde puisse arriver en haut. Nous mettons les peaux, puis, après un petit temps de prière, la première heure d’exercice se passe en silence, selon la tradition du groupe, pour que chacun puisse entamer sa journée dans la paix et l’oraison.

Le début se passe bien pour tout le monde, même ceux qui font du ski de fond pour la première fois; en effet, nous suivons pendant 3 ou 4 kilomètres une piste de ski de fond à plat. Toujours en silence, nous commençons ensuite à monter à peu près tout droit direction l’Ammerspitz, un sommet situé environ 700 mètres plus haut. Nous nous arrêtons vers midi pour pic-niquer en admirant le paysage magnifique que le Seigneur déroule devant nos yeux émerveillés. Nous nous rendons cependant rapidement compte qu’à l’arrêt il fait vite très froid! Il est donc bientôt temps de repartir pour le sommet. Le début de l’après-midi se passe dans la bonne humeur, et chacun trouve l’occasion de revoir sa technique de conversion pour gravir des pentes de plus en plus raides… Afin de permettre aux plus lents de prendre le temps qu’il leur faut, les plus rapides se proposent de monter les premiers dans le but de trouver et préparer un endroit où célébrer la Messe près du sommet. Nous nous séparons donc en deux petits groupes.

Vers 14h, nous sommes tous réunis à quelques dizaines de mètres de l’Ammerspitz, où le panorama coupe aux derniers arrivants le peu de souffle qu’il leur restait. Les autres, qui, eux, n’avaient jamais perdu le leur, de souffle, ont eu le temps de préparer un bien bel autel, sur lequel l’abbé Joseph célèbre la messe.

Il est ensuite plus que temps de penser à redescendre. La neige cartonnée sera l’occasion de bien quelques chutes mémorables, qui n’arriveront cependant (presque) pas à entamer la bonne humeur générale. Dans le téléphérique qui nous ramènera vers Adelboden, chacun de nous aura le coeur gonflé des souvenirs des aventures de la journée et d’actions de grâces!

Avant de reprendre la route vers nos domiciles respectifs, nous partageons encore un chocolat (ou alors, pour certains, un vin) chaud au bistrot du coin qui semble n’avoir ouvert ce jour-là que pour nous accueillir.