Levés aux aurores, les montagnards vigoureux se délectent à l’idée de rejoindre leurs compagnons de marche. Assoiffés de communier avec la création et de revitaliser ainsi que tonifier leurs corps (qui par essence sont les temples de leurs esprits), ils se préparent à l’encontre d’une journée qui exigera un dépassement d’eux-mêmes.

À l’église du Christ Roi de Fribourg, le groupe Sursum Corda, réuni,  “éleve son coeur” à l’unisson,  au cours de la célébration eucharistique. Après un café, il s’expédie en voiture vers les Alpes Bernoises, plus précisément à Kandersteg à 1170 m d’altitude. L’itinéraire qu’il abordera, s’avère fabuleux , tout simplement par le cadre visuel déjà observé au cours du voyage en voiture. Les marcheurs confieront leur journée ainsi que leur désir de marcher non seulement vers les hauteurs… mais aussi vers la sainteté, à l’image des saint partons: Bienheureux Karl Leisner, Bienheureux Charles de Foucaut et Sainte Marguerite-Marie.

C’est par une heure de marche en silence que commence la randonnée. Ils font donc de ce silence un outil propice à la contemplation, à la méditation et au renouement en amitié avec Le Créateur….

Et après cette heure de première étape, ils  arrivent à une vue sur le lac dans lequel se jettent les falaises qui sont encore à escalader. Et ça grimpe!

Soudainement, chaque détail du paysage devient une caractéristique indispensable aux yeux des marcheurs. Une chèvre imposante, se tenant obstinément immobile sur son rocher les laissa défiler lentement sous son regard hautain, un arbre se tenant paradoxalement perpendiculaire à une falaise les renvoya à constater la force des racines ou effectivement de la vie;  et comme une cerise sur le gâteau: la vue vertigineuse du fameu lac d’Oeschinensee les émerveilla d’autant plus. S’ajoutèrent à tout ce spectacle les salutations inintelligibles en “switzerlcih” des passants! Mais comment donc, ne pas être subjugués par tant de Beauté et tant de finesse?

Approchant d’un alpage, ils décident – enfin! – de dîner /déjeuner. Après un repas bien vite avalé, les voilà repartis pour la pire des montées! Après des heures passées à transpirer, c’est vers 18h qu’ils arrivent au refuge de Blümlisalphüte à 2834m à la hauteur des parapentes et des rapaces en plein vol.  Ils sont bien récompensés, et s’installe au bar pour se rafraîchir. La descente rigoureuse, bien que douloureuse pour leurs vieilles articulations ( douleur qui se voulait néanmoins comme un rappel du lien intrinsèque de nos esprits à nos corps), demanda un équilibre eutrapélique ! Toutefois, à  l’arrivée, rien n’est perdu de la joie de cette journée édifiante, passée entre amis unis à Dieu. Rejoins nous vite, pour vivre ça avec nous!

 Tout de bon, salam aleyku salam,

Alessandra Ribera d’Alcalà & Galdric